Une journée de train depuis la Drôme affublés d’un masque, c’était presque la première fois qu’on en mettait un, au grand jamais si longtemps. A Lyon, j’avais déjà envie de faire demi-tour.
Mais cette masque-à-rade en valait la chandelle.
La Normandie s’est offerte à nous. Un festival comme nous n’en avions jamais vus, amical, familial, bon enfant, champêtre, décroissant, rigoureux, poétique, exigeant, avec des êtres humains qui nous ressemblaient.
On a vu et écouté, on s’est laissé bercer, on s’est baladé partout où nos pas pouvaient nous mener autour de la maison de nos hôtes. Avec de bonnes chaussures et surtout de bonnes chaussettes. Tous les chemins de la commune. On sait où trouver les meilleures mûres pour faire des confitures, les noisettes les plus fraîches, des pommes, du calva, du Pont l’Evêque, des caramels… on a rejoint Deauville à Honfleur à pied par la côte à marée haute, sportif ! On a mangé des crêpes au carrefour du Singe en Hiver. Eric Satie nous est revenu en plein dans la gueule… Génial !
On a rencontré des gens hors du commun, Eric, Laurence, Florence, Emmanuel, Sabrina, Pierre, Nicolas, Christophe, les époux Le Guénédal,… j’ai fait des grimaces avec Denis, bavardé avec Noémie de Conteville à Paris, on a sympathisé avec Benoît et Emiko, avec plein d’autres… C’était une très belle fin d’été.
J’ai replanté les pancartes du festival qui s’étaient envolées, fureté dans la serre et le potager, fait la connaissance du cuistot/comédien Pierre-Guy, caressé les brebis, papouillé les poneys, dit des conneries avec le barman. On a été époustouflé par l’humour du dernier Maigret. Un nouveau Pierre Etaix est né.
A Conteville, y’a de la paille dans les murs, du compost au verger et de l’amitié sincère entre les hommes. Que demander de plus pour être heureux !
On a une grande maison dans la Drôme, si vous passez par là… On a des choses à rendre. Des échanges à prolonger.
Mina et Jacques-Rémy
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